Rare petit cabriolet dynamique, ici dans sa version énervée (et encore plus rare) de 1,6L 133 chevaux. Il s'agit d'une voiture très amusante à conduire, agile et nerveuse, dont le moteur Renault Sport est musical dès les bas régimes. Les accélérations sont franches et les reprises sont grisantes, les virages s'enchaînent très bien... Et le toit est découvrable en douze petites secondes. Le coffre, de 270L, n'a rien de ridicule non plus. Contrairement à la 206CC (dont Renault s'est beaucoup inspiré pour la Wind), le toit se loge dans un compartiment prévu à cet effet lorsque la voiture passe en mode décapotable, ce qui n'empiète pas sur le coffre. Le principe technique est le même que celui vu sur la Ferrari Superamerica... Avec quelques zéros en moins sur le coût à l'usage ;) Je ne lui reproche que deux choses ; un léger manque de mordant sur le freinage (par rapport aux autos actuelles, rien de méchant autrement, on s'y fait vite) et un intérieur assez bruyant. Ce défaut-là, propre aux cabriolets, par nature moins rigides qu'une auto conventionnelle, n'est pas gênant en usage quotidien ou récréatif (au contraire, on profite ainsi mieux du son agréable du moteur). En revanche, les longs trajets autoroutiers y perdent forcément en agrément. Ce n'est de toute façon pas pour cet usage qu'elle a été conçue, et c'est sur une départementale ensoleillée et sinueuse, en bord de mer, les cheveux au vent et le ronron du moteur RS dans les oreilles, qu'elle révelera son plein potentiel.